Langues et cognition
Traité des sciences cognitives

Coordinator: VANDELOISE Claude

Language: French

110.00 €

Subject to availability at the publisher.

Add to cartAdd to cart
Publication date:
300 p. · 16x24 cm · Paperback
Savoir à quelle profondeur la langue influence la pensée reste une question ouverte. Le fait qu'elle joue un rôle essentiel dans notre vie quotidienne ne peut être mis en doute. Le premier chapitre présente le cheminement qui, à partir de Humboldt, a conduit à l'aventure whorfienne. Au chapitre 2, l'auteur présente sa vision de l'universalité en grammaire générative. Il discute trois universaux fondamentaux de ce cadre théorique et montre que les phénomènes qu'on attribuait à ces universaux formels s'expliquent plutôt sur la base de propriétés de la cognition et de la physiologie des êtres humains, des propriétés qui sont logiquement antérieures à la faculté du langage. En utilisant notamment les nuanciers de peintures pour artistes et pour décorateurs, les auteurs du chapitre 3 montrent la profusion des termes de couleur qui s'ajoutent à la douzaine de termes de base traités par Berlin et Kay. Elles s'interrogent sur l'incidence de ces dénominations sur les constructions cognitives. Le chapitre 4 présente le système modal du tatuyo, une langue parlée dans le nord-ouest amazonien. L'auteur montre l'incidence des catégories grammaticales que l'on y rencontre sur les structures conceptuelles. Dans le chapitre 5, on a choisi le domaine de l'espace pour présenter une synthèse des positions prises par la psychologie du développement, allant des modéles innéistes aux modèles constructivistes de la pensée pré-linguistique. Au chapitre 6, l'auteur fait la part de l'universalité et du relativisme dans l'expression linguistique des domaines spatial et temporel. Le chapitre 7 montre qu'à travers certains verbes, le français offre à ses locuteurs des manières différentes de conceptualiser une même action. Dans le chapitre 8, on montre la diversité des modes d'expression d'une relation fondamentale, la possession, à travers les langues du monde. Cette variété linguistique ne révèle pas nécessairement une variété conceptuelle équivalente. Dans le chapitre 9, Emmanuel Kant est convié à tester sa foi en l'universalité de la gauche et de la droite à Tenejapa, un village du Chiapas au Mexique. Au chapitre 10, l'auteur commente un débat sur l'existence de concepts pré-linguistiques précédant l'acquisition des termes spatiaux, proposés par Jean Mandler. Ce chapitre tente de démontrer que diversité linguistique et concepts pré-linguistiques ne sont pas incompatibles.
Introduction. -C. Vandeloise. Diversité linguistique et cognition -C. Vandeloise. Les universaux en syntaxe générative : le formel issu du substantiel -D. Bouchard. En voir de toutes les couleurs : processus de dénomination des couleurs et constructions cognitives <-I>D. Dubois, C. Grinevald. Voir et entendre comme sources de connaissances grammaticalement explicites -E. Gomez-Imbert. Pensée verbale et pensée pré-linguistique : le problème de la relativité linguistique -M. Hickmann. Langues et cultures : représentations globalisées et localisées de l'espace et du temps -C. Hill. Relativisme intra-locuteur -P. Kay. Grammaire, cognition et le problème de la relativité : le cas de la possession -R.-W. Langacker. Emmanuel Kant chez les Tenejapiens : l'anthropologie comme philosophie empirique -S. Levinson, P. Brown. Acquisition des termes spatiaux et relativisme linguistique -C. Vandeloise. Bibliographies. Index des sujets. Index des auteurs.