Vivre avec un conjoint rescapé de violences sexuelles Coll. CAVACS FRANCE

Pour une personne qui a été victime de violences sexuelles, homme ou femme, une relation amoureuse peut se révéler particulièrement difficile, voire douloureuse. De nombreux couples sont minés par des malentendus qui trouvent leur source dans le manque d'informations, des tabous et des préjugés dont le marquage culturel est évident. Malgré la prétendue libération sexuelle, dans ces mondes intimes, quand un drame a bouleversé le cours de la vie, l'incompréhension s'invite et pollue les ambiances, détruit les complicités qui se nouées au fil du temps entre les partenaires. Dans une famille le problème se pose de préserver la complicité que se vouent deux êtres qui s'aiment. En parler aux enfants, au reste de la famille, aux amis ? Engager un recours judiciaire ? Autant de questions que ce guide aborde , proposant des lignes de conduite, sans préjuger du caractère singulier de chaque couple.

Julie Junquet est passionnée de dessin depuis l'enfance. De nature curieuse, elle s'intéresse de près à d'autres techniques : peinture, linogravure... Originaire du Sud-Ouest et installée depuis 6 ans dans la région lyonnaise, certaines expériences l'ont très tôt conduite à s'intéresser à la défense des victimes, notamment les enfants. Art Thérapeute diplômée, Julie Junquet s'intéresse particulièrement à un public jeune, dans le but d'améliorer la prévention des violences auprès des enfants, et ce, dès le plus jeune âge. C'est pour cette raison qu'elle continue à se former. Des projets liés à la violence dans le secteur sportif et à la sensibilisation contre les troubles alimentaires sont en cours.
Illel Kieser el baz est né en Algérie. Après des études d'ingénieur, il obtient le diplôme de psychologue clinicien et un DEA en Sciences Sociales sur la vie de Jeanne d'ARC et de Hetty Hillsum. Dès 1982, il accompagne des réfugiés chiliens et des exilés d'Ouganda. C'est à leur écoute qu'il découvre les ravages des traumas liés à la guerre et aux tortures. Plus tard, dans une cité de Sarcelles, la ressemblance entre les traumas de guerre et les traumas liés aux maltraitances familiales et aux violences sexuelles, lui apparaît nettement. Il n'a pas cessé depuis, d'élaborer des outils qui permettent la cautérisation des blessures psycho-traumatiques. À Toulouse, en 1999, il crée une structure qui deviendra l'actuel Cavacs-France sur le modèle des structures canadiennes d'accueil des victimes de violences sexuelles.