Saturnisme
Quelles stratégies de dépistage chez l'enfant ?

Coll. Expertise opérationnelle

Author:

Language: French
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Subject for Saturnisme

Publication date:
302 p. · 16.5x24 cm · Paperback
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Mise en évidence à la fin des années 1980, l'intoxication des enfants par le plomb (essentiellement par l'ingestion d'écailles ou de poussières de peintures contenant du plomb) figure depuis 1999 parmi la liste des maladies à déclaration obligatoire. Quelque 500 cas de saturnisme infantile, définis par une plombémie supérieure à 100 µg/l, sont déclarés chaque année en France. Tous les enfants touchés par le saturnisme sont-ils dépistés ? Dans l'attente des résultats de l'enquête de prévalence 2008-2009 confiée à l'InVS, les seules données nationales sont celles de 1995-1996. Elles estimaient à 2 % la proportion d'enfants de 1 à 6 ans atteints de saturnisme infantile, soit environ 85 000 enfants. À la demande de la DGS, une expertise opérationnelle a été confiée à l'Inserm et à l'InVS pour analyser les stratégies de dépistage du saturnisme. L'état des lieux et le bilan des actions engagées en France depuis 1999 ont amené les experts, représentants de différentes institutions et professions concernées par le dépistage, aux principaux constats suivants : des enquêtes locales ponctuelles montrent une diminution importante de la plombémie moyenne des enfants testés. Elles témoignent d'une baisse de l'imprégnation de fond des populations infantiles. La réhabilitation de l'habitat ancien, la suppression des carburants plombés, le traitement des eaux de distribution publique, la diminution des concentrations en plomb des aliments ont sans doute contribué à cette évolution. Néanmoins, des sources d'intoxication sont encore présentes dans l'environnement des enfants. Les peintures au plomb de l'habitat ancien restent de loin la première source des intoxications signalées.